Jusqu'il y a peu les aménagements imposés aux communes wallonnes pour la création de zones de rencontre et résidentielles étaient assez lourds, ce qui freinait leur développement. La Ministre Valérie de Bue propose dès le 1er septembre un cadre légal allégé pour ces zones.

Panneau zone de rencontreUne circulaire, en vigueur depuis 2011, prévoyait en effet des conditions assez drastiques pour qu'une zone de rencontre soit avalisée par la Région : plein pied de façade à façade, bordure guide mal voyants, etc. Les communes qui souhaitaient se lancer dans ces aménagements devaient donc refaire complètement leurs espaces publics pour ne pas y déroger. Ce qui représentait un certain coût, doublé d'une impossibilité matérielle (dans des centres historiques par exemple).

Or le confinement a montré toute l'utilité de disposer de zones apaisées dans nos villes, et même dans nos villages. Si certaines communes wallonnes ont pu rapidement les aménager de façon temporaire, sans respecter l'ancienne circulaire, elles auraient du s'y plier pour recevoir l'aval de la Région afin de les rendre permanentes. Cela aurait signifié un retour à la cas départ pour la plupart de ces aménagements. Inimaginable !

Un dispositif simplifié

La Ministre de Bue a donc aboli l'ancienne circulaire et envoyé un courrier aux communes les informant des nouvelles conditions d’instauration des zones de rencontre, qui entreront en vigueur le 1er septembre :

  • l’accès à la zone de rencontre doit être clairement reconnaissable par l’état des lieux, par un aménagement, ou par les deux ;
  • l’ensemble de la zone est aménagé de façon cohérente avec la limitation de vitesse et l’usage de l’ensemble de la voie publique par les piétons.

Des aménagements lourds de la voirie ne sont donc plus nécessaires. Avec ces nouvelles règles, des marquages au sol ou des bacs de fleurs, par exemple, peuvent suffire. Ces dispositions simplifiées sont harmonisées avec celles des zones 30, des zones piétonnes et des zones de rencontre, et seront reprises dans le code du gestionnaire de voirie.

La Ministre a également chargé le SPW d’établir et de publier de nouvelles fiches de présentation des règles de bonnes pratiques en la matière. Pour rappel celui-ci met aussi à disposition des conseillers régionaux en signalisation et sécurité routière qui procurent un service gratuit d’expertise et d’appui aux communes.

Tout ceci devrait permettre d’avancer plus vite dans la mise en place des "zones 20".

Luc Goffinet

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