Faut-il ou non porter un masque quand on roule à vélo en période COVID ? C'est une question que beaucoup d'entre nous se posent à juste titre. S'il n'existe à l'heure actuelle que peu d'obligations, le GRACQ recommande cette mesure de précaution sanitaire dans certains cas.

Soucieux par nature de la sécurité et de la santé des cyclistes, le GRACQ est aussi solidaire des efforts collectifs pour éviter la propagation du virus. C’est pourquoi, faute de consigne officielle uniforme sur ce point et face aux controverses sur l’obligation du port du masque dans l’espace public, nous avons cherché à nous forger notre propre opinion.

Cycliste masque COVID

Quelles sont les consignes officielles ?

Le port du masque "est recommandé dans l’espace public, a fortiori lorsque le maintien d’une distance physique de sécurité n’est pas possible." (1)

Que disent les scientifiques ?

"Le transfert de Covid-19 se fait par l’intermédiaire de gouttelettes et par contact avec des surfaces contaminées, et non par l’air." (1) L’Académie royale de Médecine de Belgique recommande le port du masque : "Nous devons voir cela comme un outil de lutte collective contre le Covid-19, et pas comme un outil de protection individuelle. Le but est de freiner la propagation des gouttelettes dans l’espace social." (2)

La pratique du vélo, comme la course à pied, génère des projections de microgouttelettes potentiellement contaminantes, comme l’a montré une étude conjointe de la KU Leuven et de l’Université d’Eindhoven.(3) Sans masque, la distanciation physique recommandée augmente avec la vitesse. Dans certains cas, comme sur des pistes cyclables fort fréquentées ou dans des espaces cyclo-piétons exigus, elle peut alors dépasser celle qui est tenable. Même si les experts ne sont pas unanimes et les études approfondies concernant la réelle propagation du virus à vélo font défaut.(4)

Les épidémiologistes alertent aussi sur le risque de deuxième vague épidémique. "Toute la question est de savoir quelle sera son ampleur".(5) Pour la limiter, les mesures barrières peuvent s'avérer utiles, dans les cas de promiscuité notamment.

L’avis du GRACQ

Compte tenu de ces informations, outre les zones où il est obligatoire, le GRACQ recommande le port du masque à vélo en cas de forte densité de cyclistes ou de piétons (sur des espaces partagés avec eux). En dehors de ces cas, à chacun de juger de la nécessité ou pas de le porter. Le vélo doit rester un plaisir.

► Appliquez les règles de bonne pratique pour que le masque soit réellement efficace.

Le port du masque ne remplace en aucun cas les gestes barrières, à commencer par la distanciation vis-à-vis des autres usagers.

Étant donné que la distance de sécurité requise augmente avec la vitesse, le GRACQ recommande aussi d'adapter sa vitesse dans ce contexte sanitaire particulier, là où on est en contact avec d'autres usagers non motorisés. A ce sujet le GRACQ plaide pour l'élargissement des pistes cyclables : celles-ci ne devraient jamais être inférieures à 1,5m.

Profitez bien du printemps et souriez… au moins avec les yeux !

(1) Source : site officiel info-coronavirus.be
(2) Source : RTBF
(3) Source : KUL et TU Eindhoven
(4) Source : Quebec science
(5) Source : RTBF

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