Petit exercice de calcul mental. Imaginons qu’une voiture produise un ballon toutes les trois secondes. Combien en produira-t-elle en heure ? Et si on multiplie cette voiture par mille, par un million ? C’est le principe de base, simple mais efficace, de l’opération “3 segundos” menée à São Paulo en février dernier pour illustrer l’impact désastreux du trafic sur la qualité de l’air.

La pollution aux particules fines, à laquelle contribue très largement le secteur routier, cause chaque année des milliers de morts prématurées dans les grandes villes. On estime qu’à São Paulo, où circulent quotidiennement 7 millions d’automobiles, le trafic routier est responsable de 90% de la pollution de l’air. La menace, bien réelle mais largement invisible, ne suscite pourtant aucune réaction de la part des autorités ou du grand public.

Matérialiser cette pollution était précisément l’objectif de l’action médiatique “3 segundos” (3 secondes). Trois secondes, c’est le temps qu’il faut pour gonfler un ballon à partir d’un pot d’échappement en fonctionnement. Un pot d’échappement “produit” donc 300 ballons en un quart d’heure et 1200 ballons en une heure ! Afin d’illustrer l’ampleur de cette pollution invisible, des milliers de ballons ont ainsi été gonflés et distribués aux passants et automobilistes pour propager le message à travers la ville.

Et comme une image vaut mieux qu’un long discours, nous vous invitons à visionner la vidéo de l’action !

Florine Cuignet

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