On l’a dit et répété : une politique vélo intégrée passe également par une promotion du vélo. Et dans ce domaine, il y a encore du chemin à parcourir. Ceci est encore plus vrai auprès de certains groupes-cibles, comme les adolescents. Le projet "Beauty and the Bike" s'adresse aux aux adolescentes de Darlington, en Angleterre.

“Beauty and the Bike” (en référence, évidemment, à “Beauty and the Beast”, “la Belle et la Bête”) repose sur le constat que “la dimension culturelle de la planification des déplacements urbains en Europe a, jusqu’à présent, été, au mieux, intégrée de manière marginale dans les préoccupations des planificateurs. (…) “Beauty and the Bike” est un projet de voyage culturel urbain qui vise à aider les planificateurs de déplacements urbains, en observant une telle culture de la mobilité, celle des adolescentes et des jeunes filles.

Pendant un an, le projet a suivi deux groupes d’adolescentes : l’un composé de habitantes de Darlington, l’autre d’habitantes de la ville de Brême, en Allemagne. “Si l’on jette un regard superficiel sur leurs vies”, notent les auteurs du projet, “elles paraissent identiques : Internet, iPod, mode, premières amours, stress à l’école… Mais quand on observe de plus près, on trouve une différence de taille : le choix de leur mode de déplacement. Or, les possibilités qu’ont les adolescents de se déplacer construit leur identité et leur esprit d’indépendance.” Alors que Darlington possède une part modale vélo de 3%, Brême en est à 20%. Et l’on constate en effet une grande différence dans les mentalités des deux groupes d’adolescentes : alors que les Anglaises trouvent que le vélo est ringard, pour les Allemandes en revanche, le vélo est le choix logique : efficace, écologique et surtout, vecteur d’autonomie.

Au-delà du renversement de paradigme pour le groupe d’adolescentes de Darlington, le projet vise à partager cette culture du “vélo cool”, à travers la diffusion d’un documentaire de 52 minutes (dont un résumé de huit minutes ci-dessous). 

Mathieu De Backer

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