Testé à partir de 2013 dans plusieurs carrefours bruxellois, le feu cyclo-piéton est officiellement en vigueur en Belgique depuis le 31 mai 2019. L'utilisation de cette lentille double s'avère utile afin de réduire le risque de confusion entre feux successifs, dans les traversées en deux temps.

Alors que le feu cycliste est placé en amont de la traversée (tout comme les feux de circulation), le feu piéton est placé au-delà de la traversée piétonne. Mais certains usagers cyclistes l'ignorent parfois, ce qui peut prêter à confusion, tout spécialement dans les traversées en deux temps : le feu gérant la seconde partie de la traversée cycliste peut être vert, alors que celui gérant la première partie de la traversée (souvent hors de vue du cycliste) est déjà passé au rouge. 

       

S'inspirant de l'étranger, la région bruxelloise a testé à partir de juillet 2013, dans deux carrefours de la capitale, le remplacement des feux cyclistes et des feux piétons par un feu unique cyclo-piéton. Placé en aval de la traversée (sur le modèle du feu piéton), cette lentille double concerne tout autant les piétons que les cyclistes. L'expérience s'étant avérée concluante, la lentille cyclo-piétonne a été étendue à d'autres carrefours avant de faire enfin son entrée officielle dans le code de la route en 2019, aux côtés du "feu vert intégral" pour cyclistes.

Quels avantages ?

Outre le fait de réduire le risque de confusion, et donc d'augmenter la sécurité, ce feu permet un gain d'espace (puisqu'il ne nécessite qu'un seul support au lieu de deux précédemment). Et c'est loin d'être un luxe, tant certains îlots d'attente sont étroits ! Revers de la médaille : le phasage du feu cyclo-piéton est calibré sur le temps de traversée pour les piétons, et le cycliste perd donc plusieurs précieuses secondes de "vert" par rapport à un simple feu cycliste. Cela réduit potentiellement l'efficacité d'un tracé cycliste.

Le feu cyclo-piéton n'est donc pas appelé à se généraliser à toutes les traversées cyclo-piétonnes, mais bien à certaines traversées où il existe un réel risque au niveau de la sécurité. La mauvaise compréhension des feux étant parfois liée à l'absence de visibilité du feu cycliste (placé en hauteur, hors de vue du cycliste qui attend en-dessous), une bonne pratique est de répéter le feu cycliste par un autre plus petit situé à hauteur d'yeux, comme cela est couramment répandu chez nos voisins néerlandais.  

Florine Cuignet

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