Alors que les pouvoirs publics subsidient à grand renfort de primes et de réductions d’impôts l’achat de véhicules électriques, le vélo à assistance électrique est quant à lui le grand exclu de cette manne financière ! Le GRACQ dénonce l’iniquité cette situation envers ceux qui optent pour ce mode de déplacement pourtant particulièrement écologique.

Depuis le 1er janvier 2010, il est possible de déduire de ses impôts une somme importante pour l’achat d’un véhicule électrique (30% du prix pour une voiture, 15% pour un quadricycle, un tricycle ou un scooter électrique). Dans le cas d’une voiture électrique, l’état fédéral accorde donc un “cadeau” pouvant aller jusqu’à 9 190 € pour l’année 2011. Cette générosité impressionne par son ampleur et interpelle d’autant plus que le véhicule le plus écologique dans cette catégorie – le vélo à assistance électrique (VAE) – est le seul à être exclu de la réduction d’impôts !

De son côté, la Wallonie offre cette année, via son éco-bonus, une prime de 4 500 € pour une voiture électrique. Ce qui s’ajoute bien sûr à la réduction d’impôt fédérale.

Il existe donc un véritable “jackpot public” pour l’heureux possesseur d’un quatre-roues électrique en Belgique, et encore plus particulièrement en Wallonie ! Alors que celui qui investit dans un vélo à assistance électrique, s’il n’habite pas une commune pionnière comme Bruxelles-Ville, Jurbise, Wanze ou Lasne, se voit privé du moindre denier public. Un véritable comble quand on sait qu’il faut cinquante fois plus d’énergie pour faire avancer une voiture électrique qu’un VAE !

Les véritables économies d’énergie sont donc peu encouragées par les pouvoirs publics wallons, bruxellois et fédéraux. On ne peut pourtant indéfiniment compter sur quelques communes pilotes pour aider les citoyens à remplacer, même partiellement, leur voiture par des engins propulsés par la force musculaire et un minimum d’énergie électrique.

Luc Goffinet

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