La fermeture du tunnel Stéphanie à Bruxelles a provoqué un vent de panique : les autorités tentent de trouver des solutions d’urgence pour en limiter les conséquences désastreuses en surface. Pour le GRACQ – Les Cyclistes Quotidiens et le Fietsersbond, c’est la preuve par "a+b" de l’inefficacité de la politique de saupoudrage en matière de mobilité : l’heure est venue de faire des choix pour développer une véritable politique cycliste.  

Bruxelles s’est fixée des objectifs pour 2020 en matière de mobilité, à commencer par la réduction de la pression automobile (-20%) et l’augmentation des déplacements à vélo (20% contre 5% actuellement). Pourtant, elle est loin de se donner les moyens de ses ambitions : le cruel manque de choix dont les autorités font preuve conduit à une politique de saupoudrage qui reste, au final, très auto-centrée. La complexité institutionnelle (l’articulation entre le niveau fédéral et les trois régions, mais également entre la région bruxelloise et les 19 communes) est loin d’arranger les choses. 

Embouteillages Bruxelles

Conclusion : RER en rade, désinvestissement dans le rail… alors que l’État subsidie par ailleurs les voitures de société à coup de millions, auxquels s’ajoute la facture liée aux embouteillages, à la piètre qualité de l’air et aux chiffres peu réjouissants de la sécurité routière.
 

Le vélo, complément idéal aux transports publics, constitue un réel atout pour la mobilité urbaine : très peu coûteux (en regard des sommes englouties pour assurer le maintien de la circulation automobile), peu consommateur d’espace, non polluant, très positif pour la santé publique… 

Le vélo, une solution concrète

File de cyclistes rue de la Loi

Le développement d’infrastructures cyclables peut se faire rapidement et à un coût raisonnable : c’est une réponse idéale à la situation d’urgence actuelle. Le GRACQ et le Fietsersbond insistent donc pour que les autorités prennent les mesures qui s’imposent. 

  • Opérer des choix clairs en faveur des modes actifs lors des réaménagements de voiries afin d’encourager l’essor du vélo. Les projets actuels sont encore trop souvent motivés par le maintien de la capacité automobile et du stationnement, ce qui conduit à la réalisation de pistes cyclables sous-dimensionnées, et incapables de soutenir les objectifs de mobilité à long terme (Botanique, Roosevelt…).
  • Finaliser l’aménagement du réseau d’itinéraires cyclables régionaux (ICR) (actuellement aménagé à 50%), ainsi que la mise en zone 30 effective des voiries de quartiers.
  • Mettre en œuvre le RER-vélo reliant Bruxelles et sa périphérie (Brabant flamand et Brabant wallon). Ce projet reste coincé dans les cartons alors que l’arrivée de vélos électriques plus puissants devrait au contraire encourager sa concrétisation. 

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