Non, le tourne-à-droite cycliste au feu rouge n’engendre pas de problème de sécurité routière supplémentaire”. C’est en résumé la conclusion de l’IBSR relative au projet pilote mené dans dix carrefours de la capitale, équipés depuis juin dernier de panneaux B22 et B23. Les observations de l’institut, réalisées avant et après l’apposition des fameux panneaux, tendent à mettre en évidence un certain statu quo en termes de sécurité. La mesure va donc pouvoir être à présent étendue à d’autres carrefours bruxellois.

Et dans ce domaine, la Région se veut prudente : parmi les 255 carrefours à feux répertoriés sur les voiries régionales, seuls seront équipés des panneaux B22 et B23 ceux qui répondent à une série de critères. Sont exclus d’emblée, ainsi que cela a malheureusement été le cas pour le projet pilote, tous les carrefours où le cycliste est susceptible de s’insérer dans un flux automobile. Quant aux communes, elles sont fortement encouragées à instaurer la mesure sur leurs propres voiries. “La Région de Bruxelles-Capitale soutient à cet égard les communes, aussi bien financièrement qu’administrativement. Anderlecht est la première commune à avoir déjà marqué sa volonté de suivre le projet”.

Panneau B22 à Bruxelles

Côté wallon, rien d’officiel encore concernant l’adoption du tourne-à-droite cycliste au feu. Néanmoins, on peut espérer que les conclusions de l’Institut belge pour la sécurité routière relatives à l’expérience bruxelloise seront en mesure de dissoudre les dernières craintes qui pourraient subsister vis-à-vis de la mesure.

Florine Cuignet

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