Les trottinettes partagées qui encombrent les trottoirs, ça sera bientôt du passé à Bruxelles. La région bruxelloise a en effet adopté un nouveau cadre concernant l’exploitation et l’utilisation des engins partagés. Une excellente nouvelle pour le GRACQ, qui s’inquiète toutefois de l’impact de ces nouvelles mesures sur la disponibilité des arceaux pour vélos. 

Un des changements majeurs qui interviendra le 1er janvier 2024 concerne le stationnement des engins partagés. Ceux-ci devront obligatoirement être déposés dans des zones prévues à cet effet (drop-zones). Les communes ont donc la responsabilité de définir et de matérialiser les emplacements de ces drop-zones sur leur territoire.

Drop zone pour engins partagés à Ixelles

Sept communes ont pris de l’avance en rendant les drop-zones obligatoires dès cet été : dans ces communes, les utilisateurs d’engins partagés ne peuvent pas mettre fin à leur course si leur engin n’est pas géolocalisé dans l’une de ces zones dédiées. Malheureusement, le système de géolocalisation n'étant pas précis au mètre près, les limites de la drop-zones restent, en pratique, relativement floues

Arceaux pour vélos = drop-zones ?

Si le GRACQ se réjouit de ce nouveau cadre, notre association regrette cependant qu’il n’y ait pas de distinction systématique entre les zones dédiées aux engins partagés, et les zones équipées d’arceaux pour le stationnement des vélos privés - contrairement à nos recommandations.

Trottinette occupant deux emplacements vélo

En effet, alors que les engins partagés n’ont pas besoin d’arceaux, les communes ont la possibilité de désigner les zones d’arceaux comme des zones de dépôt pour trottinettes et autres vélos partagés. Dans les zones où le stationnement vélo s’avère déjà problématique, cette possible concurrence des engins partagés inquiète les cyclistes… À juste titre, car il n’est pas rare de voir, aujourd’hui déjà, des trottinettes occuper l’emplacements de deux vélos. 

Notre association appelle donc les communes à la vigilance, tant dans la sélection des drop-zones que dans le suivi de l’évolution de la situation sur le terrain.  

Moins d'opérateurs, moins de trottinettes

Autre élément important du nouvel arrêté : la limitation du nombre de trottinettes partagées en circulation. De plus de 20.000 actuellement, ce nombre passera à 8.000, ce qui devrait contribuer à limiter la pression sur les zones de stationnement.  À cette fin, la région sélectionnera deux opérateurs (sur des critères tenant compte de la sécurité routière, de l’impact environnemental…) : ce nombre réduit d’interlocuteurs devrait également faciliter le dialogue entre opérateurs, pouvoirs publics et associations d’usagers. Des limites similaires seront prévues pour flottes de vélos partagés, de vélos-cargos et de scooters. 

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