Les accidents à vélo sont sous-enregistrés dans les statistiques officielles. Faute d'un constat policier ou parce que le cycliste est tombé seul, il n'y a nulle trace de cette chute dans les registres nationaux. Impossible d'analyser ces accidents non répertoriés. Pour y remédier, les chercheurs de l'Université de Hasselt ont lancé un site et une application destinés à les enregistrer, sur base volontaire.

Dans le passé le projet SHAPES (VUB) avait déjà tenté de mesurer le nombre d'accidents à vélo en demandant à des cyclistes de remplir un carnet hebdomadaire. Cela avait mis en lumière que 95% des accidents à vélo ne sont pas enregistrés par la police en Belgique. On ne peut donc pas en analyser les causes ni proposer des solutions efficaces pour les prévenir. Même s'il s'agit pour beaucoup de simples chutes, elles ont quand même des conséquences physiques.

On sait aussi très peu de choses sur les "presque-accidents", ces accidents évités de justesse, et qui pourraient aider à repérer les endroits dangereux encore mieux que la cartographie des accidents avérés. Le projet européen de l'UHasselt se fixe comme objectif de les enregistrer aussi, à l'instar de ce que le Dublin Inquirer propose depuis quelques années en Irlande :

Carte Accidents Dublin

Dans une phase ultérieure, l'application pour smartphone pourrait détecter les accidents automatiquement, ce qui éviterait au cycliste parfois traumatisé de devoir les consigner dans le feu du drame...

On attend avec impatience les résultats de cette étude, pour en tirer des enseignements intéressants sur l'accidentologie cycliste.

Luc Goffinet

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