Comment concevoir, mettre en place et optimiser son propre système de vélos en libre-service (VLS) ? Si le projet “OBIS” ne promet pas de recette miracle, il propose néanmoins, dans son récent manuel “Optimising Bike Sharing in European Cities”, un série de recommandations et une procédure par étapes, basées sur l’étude de 51 systèmes de VLS en Europe.

Face à l’explosion du vélo en libre-service ces dernières années, et plus particulièrement avec les succès du Vélib’ parisien et du Bicing à Barcelone, quinze partenaires issus de neuf pays européens ont lancé en septembre 2008 le projet OBIS, dont l’objectif était de collecter et de partager un maximum d’informations sur les systèmes de VLS. Le projet s’est clôturé en août 2011 par la publication d’un manuel à la portée particulièrement large puisqu’il s’adresse à tous les intervenants dans un projet de vélos partagés.

Cyclocity à BruxellesCe manuel débute par quelques recommandations d’ordre général qui précèdent la décision d’adopter un système de VLS : la question du financement, l’intégration dans une stratégie globale de mobilité, la définition d’objectifs à court et long termes, l’implication des différents partenaires, les contre-arguments les plus fréquemment rencontrés.

En se basant sur les différentes expériences européennes, le projet “OBIS” propose une procédure par étapes afin de concevoir, développer et optimiser au mieux son propre projet de VLS. L’analyse de données qualitatives et quantitatives relatives à 51 systèmes de VLS a en outre permis d’identifier des critères d’influence liés aux systèmes eux-mêmes (technologie, service, opérateur, financement…) ou aux villes (taille, climat, part modale du vélo…), ainsi que certains facteurs clés dans la réussite ou l’échec d’un système de VLS. L’étude revient d’ailleurs brièvement sur trois échecs, dont celui de Cyclocity à Bruxelles.

Florine Cuignet

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