La secrétaire d’Etat à la Sécurité Routière et le ministre de la Mobilité ont annoncé leur intention de généraliser le 30 km/h en région bruxelloise. Une mesure logique, selon le GRACQ, qui s’inscrit dans la continuité de la mise en "zone 30" des voiries locales prévue par le plan régional de mobilité IRIS 2.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un piéton heurté à 50 km/h meurt dans 45 % des cas. Une proportion qui tombe à 5% à 30 km/h. Réduire la vitesse en ville, c’est assurer davantage de sécurité sur nos routes. Au-delà du simple aspect sécuritaire, c’est également réduire le bruit, la pollution, le sentiment d’insécurité, augmenter la convivialité dans nos rues… Cette mesure profite à tous, usagers de la route comme riverains.  

La mise en zone 30 des voiries locales est, assez logiquement, l’un des objectifs du plan régional de mobilité IRIS 2. Inverser le régime de vitesse – faire du 30 km/h la règle, et du 50 km/h l’exception – n’est donc que la continuité de la politique amorcée depuis plusieurs années en région bruxelloise. 

Ville 30 vs zones 30

Le GRACQ soutient le concept de "Ville 30" depuis de nombreuses années. Inverser le régime de vitesse, par rapport à l’approche actuelle de multiplication des zones 30, permet une meilleure lisibilité de la règle pour l'automobiliste et réclame en outre moins d’aménagements, la mesure est donc moins coûteuse. Depuis la dernière réforme de l’Etat, la Région bruxelloise a toutes les cartes en main : tout comme la Flandre a limité la vitesse à 70 km/h sur ses routes hors agglomération, la Région bruxelloise pourrait modifier le régime de vitesse actuellement en vigueur sur son territoire. 

C'est une excellente nouvelle, mais la mise en œuvre d'une telle mesure ne s'improvise pas. L’adhésion au principe de "Ville 30" nécessite d’en comprendre les enjeux réels : cela passe par de l'accompagnement et de la communication, comme le démontrent les exemples à l'étranger. D’autre part, la région doit se doter des moyens nécessaires pour veiller au respect de la mesure. Car c’est malheureusement un constat actuel : le 30 km/h est encore trop peu respecté dans de nombreux endroits en région bruxelloise.

Florine Cuignet
 

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