« Quelle place pour le vélo à Ixelles ? » C'est à cette question que les représentants des principales formations politiques en lice pour les élections communales ont été invités à répondre lors de la rencontre organisée par le GRACQ Ixelles.

Six candidats ont répondu aux questions d’Anoushka Dufeil, co-responsable du groupe local et membre du CA du GRACQ, sur la base d’un questionnaire envoyé en amont de la rencontre. Les citoyens ont donc pu recueillir la vision de Caroline De Bock (PTB), Caroline Désir (PS-SPa), Christos Doulkeridis (Ecolo-Groen), Nicolas Harmel (DéFI), Laurent Bonfond (MR) et Geoffroy Kensier (Objectif XL).

Un consensus clair a émergé d’emblée : la mobilité douce doit être encouragée, à la fois pour décongestionner la ville, pour améliorer la qualité de l’air, mais pour favoriser le vivre-ensemble et soutenir l’économie communale (diversification de l’offre locale, soutien aux commerces de proximité…). Cependant, si tout le monde s'accorde sur ce constat, les priorités (et le planning !) divergent entre les candidats.

Quelles pistes pour une meilleure mobilité à Ixelles ?

  • Entretenir le revêtement des voiries et pistes cyclables, un véritable problème de sécurité pour de nombreux cyclistes qui en dissuade plus d’un de se mettre en selle.
  • Renforcer l’offre de parking sécurisés pour les vélos : en rééquilibrant les places de parking entre vélos et voitures (dans quelle proportion, à quelle vitesse ?), en étendant l’offre de boxes Cyclo (à quel coût pour l’utilisateur ? - actuellement la location d’un boxe à vélo est très sensiblement plus chère que la carte riverain pour les voitures), en exploitant les parkings souterrains et les espaces privés…
  • Accompagner les plus jeunes dans l’apprentissage et la pratique du vélo au quotidien, par exemple avec un ramassage à vélo pour aller à l’école et le brevet cycliste, sans oublier de sensibiliser/rassurer les parents.
  • Aménager les voiries pour apaiser la circulation : pistes cyclables protégées mais aussi zones 30 et zones de circulation partagée.
  • Encourager les nouvelles solutions de mobilité et la multimodalité (combiner autos partagées, parkings près des gares, vélos et trottinettes en free-floating…) – le public rappelle alors l’importance d’informer et d’accompagner l’ensemble des citoyens dans cette transition. Au-delà de la circulation en ville, l’objectif est aussi de réduire le flux de voitures qui rejoignent Bruxelles chaque jour, par exemple en développant l’offre de transports (ligne S) et les parkings près des gares partout en Belgique. Ces actions requièrent une meilleure coordination à l’échelle régionale – le plan Good Move a été abordé – et même au-delà. 

Le public aussi a exprimé beaucoup d’idées. Entre autres : prévoir des solutions de circulation non seulement pour les automobilistes mais aussi pour les cyclistes lors des nombreux et longs chantiers et de manière générale inclure le vélo en amont des projets d’aménagement.

Ce débat animé s’est clôturé par des discussions tout aussi animées au bar du centre culturel Elzenhof qui accueillait l'événement.

Armande Cocquerez

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