Les trous, les cailloux et les pavés sont autant d'obstacles qui réduisent le confort d'un déplacement à vélo. Une université écossaise a découvert en outre que trop de temps passé sur de mauvaises surfaces cause un tort réel au système nerveux. 

Si vous n'êtes pas sur un VTT et que vous roulez sur de très mauvais revêtements (béton dégradé, asphalte troué, graviers...) pendant un certain temps, vous vous exposez au "Hand-Arm Vibration Syndrome". Ce syndrome entraîne une insensibilité progressive des doigts et peut déclencher des douleurs à la main.

L'étude menée à la Napier University d'Édimbourg recommande de ne pas s'exposer plus de 15 minutes par jour à ces mauvaises surfaces. Elle se base sur des enregistrements objectifs de vibrations, menés à l'aide d'un vélo équipé de capteurs sensitifs (databike) qui a circulé sur de nombreuses routes au revêtement médiocre.

L'étude ne déconseille bien sûr pas de circuler à vélo, le Docteur Mark Taylor étant lui même navetteur à vélo et conscient de ses bienfaits pour la santé. Pour améliorer les choses, son équipe va produire une carte de l'état des voiries édimbourgeoises : à destination d'une part des cyclistes, pour qu'ils puissent éviter les trop longs tronçons abîmés, mais aussi des gestionnaires de voirie, pour que ceux-ci réparent les secteurs les plus critiques.

À noter qu'en Flandre et à Bruxelles, il existe également des vélos mesureurs qui captent les vibrations sur les cheminements cyclables afin d'en déterminer le degré de qualité. Encourager la pratique du vélo passe également par l'utilisation de bons matériaux dès le départ, lisses et indurés, comme l'asphalte.

En attendant, une suspension à l'avant de votre vélo de ville peut être utile, si vous êtes réguliètrement confronté à des revêtements dégradés.

Luc Goffinet

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Revêtements cyclables (Vademecum n°5 - Région de Bruxelles-Capitale)

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