Cette année, le Salon de l’Auto mettait en avant de nombreuses voitures “vertes”. Mais qu’elles soient propulsées par du carburant ou de l’électricité, celles- ci n’en dépendent pas moins d’énergies fossiles. Pour rappeler au grand public que le vélo est une véritable alternative écologique à la voiture, le GRACQ et le Fietsersbond ont organisé une action symbolique ce samedi 23 janvier.

En transportant les visiteurs du Salon de l’Auto depuis le parking et la station de métro à l’aide de vélos-taxis, nous souhaitions inviter les visiteurs à réfléchir à l’usage qu’ils font de la voiture. Il y a en effet de quoi méditer.

Malgré le renouvellement du parc automobile par des véhicules moins polluants, les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du transport ont augmenté de 12% depuis 1990. De leur côté, les véhicules diesel, s’ils émettent moins de CO2, rejettent davantage de particules fines, dont on sait qu’elles ont des effets particulièrement néfastes sur la santé.

Quant aux voitures électriques, elles dépendent toujours de centrales nucléaires ou au charbon pour produire leur énergie… sans parler des problèmes liés à la fin de vie des batteries. Enfin, selon une étude du Joint Research Center, la fabrication d’une voiture rejette autant de CO2 que son utilisation pendant plus de 30 000 km, soit près de deux années de circulation.

À côté de ces dégâts environnementaux, l’utilisation de la voiture engendre des pertes économiques importantes : près d’un million d’heures perdues dans les embouteillages chaque année en Belgique, soit plus de cent millions d’euros. Une congestion automobile qui ne sera certainement pas résolue par les voitures électriques… N’oublions pas non plus que près de 1000 personnes trouvent la mort chaque année sur les routes belges. Moins de voitures, cela signifie donc moins de victimes de l’insécurité routière.

À l’inverse, les coûts environnementaux liés à la production et à l’utilisation du vélo sont pratiquement nuls. Or, pour les courtes distances, le vélo est le moyen de déplacement le plus efficace car il permet de ne pas perdre de temps dans les bouchons ou à la recherche d’une place de parking. Le vélo est également bénéfique pour la santé et économique, et pour les longues distances, le vélo se combine parfaitement avec les transports publics. Nous invitons donc les visiteurs du Salon à réfléchir à leurs déplacements, et à choisir le moyen de transport le plus adapté.

Quant aux autorités publiques, nous espérons qu’elles auront à cœur de soutenir le vélo à la hauteur des efforts qu’elles déploient à l’égard de la voiture.

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